Bủu Minh Ðàn..Webmaster Trương Ngọc An

 

La subdivision du Than

Après la naissance, c’est du Than qu’apparaît le développement de la partie la plus subtile, la plus spirituelle de l’être. Sa première urgence est de s’adapter à l’environnement naturel et humain pour préserver la vie du nouveau-né. C’est la raison pour laquelle Than s’occupe en permanence à organiser l’ensemble de notre vie physique, énergétique,
 sensorielle, émotionnelle,, mentale, spirituelle et psychique.
Pour la vie énergétique, Than mobilise le Khi qui transforme le Tinh en Khi. Pour la vie mentale et intellectuelle, Than favorise l’intuition et l’acquisition des connaissances, de la capacité à penser, à manipuler des concepts abstraits, à raisonner en mathématique, à analyser, à discerner, à mémoriser, à se concentrer... Quels sont les moyens utilisés par Than pour réaliser le plan de vie si complexe dans chaque être ?
1. La subdivision du Than
Rappelons pour mémoire que Than originel issu du Ciel Antérieur, aime le calme et la pureté et échappe à la loi de transformation du Am/Duong. Lorsque Than originel (Nguon Than) s’est incarné, individualisé, il siège dans le Cœur à partir duquel sa première manifestation urgente est de se subdiviser en cinq Than-Organes ou Than dérivés. Dans chaque Organe, il porte un nom différent exprimant des fonctions spécifiques liées soit à Dieu, soit à sa nécessité de s’adapter au monde matériel, visible, afin d’interpréter la symphonie de notre vie sur tous les plans. Cette subdivision ressemble un peu à la lumière blanche qui est diffractée par un prisme en couleurs élémentaires. La lumière blanche, c’est le Than originel; les couleurs élémentaires, ce sont les cinq Than-Organes qui ont pour logis, les cinq Organes, comme Su Wen (chap.23) dit : Les cinq Organes ont leur recel. Le Cœur recèle le Than; le Poumon, le Phach; le Foie, le Hon; la Rate, le Y; le Rein, le Chi. Bien que Than, Hon, Phach, Y, Chi soient envisagés sous des dénominations différentes,
ils appartiennent tous à Than provenant de Dieu.
Les termes Than, Hon, Phach, Y, Chi désignent en effet le Than spécialisé de chaque Organe dans la manifestation des activités mentales, intellectuelles, sensorielles, émotionnelles, etc.. Par exemple, La manifestation psychique des Than-Organes est précisée dans le chapitre 5 de Su Wen : L’homme possède cinq Organes pour transformer les cinq énergies qui pourront se transmuer en joie (Than du Cœur), colère (Hon du Foie), angoisse (Phach du Poumon), peur (Chi du Rein), souci (Y de la Rate).
À noter que les Organes qui accueillent les cinq Than-Organes, sont simplement l’ abri, le support matériel et fonctionnel qui permet leur expression, et que les cinq Than-Organes et leur Organe correspondant s’influencent mutuellement et agissent de concert pour favoriser le bon fonctionnement psychique, mental, intellectuel de chacun de nous.
2. Comment se manifestent les Than-Organes ?
Dans notre corps physique, ils se manifestent sur deux plans : plan supérieur et plan inférieur, déterminés par l’accentuation de leur relation avec le Ciel Antérieur ou le Ciel Postérieur.
Sur le plan supérieur, l’expression psychique des Than-Organes (Thuc Than-cœur, Hon-foie, Phach-poumon) est accentuée par leur origine du Ciel Antérieur. Ainsi, Hon représente le désir, la vitalité spirituelle, la passion, la vie et a tendance à s’élever pour rejoindre Than originel demeurant dans le cœur. Après la mort du corps physique, Hon se fusionne avec Than originel pour retourner au Ciel Antérieur. À l’opposé, Phach, relié à la Lumière Am (Am Quang) de la Déesse Kim Mau, tend vers la terre et la mort pour accélérer son retour au Palais Dieu Tri. En assumant le rôle de chef d’orchestre, d’organisateur central, Thuc Than est le régulateur de ces deux tendances pour sauvegarder l’harmonie psychique et énergétique dans notre organisme.
Sur le plan inférieur, les deux Than-Organes : Y dans la Rate et Chi dans le Rein, ont pour rôle principal d’aider les autres Than à s’adapter au monde matériel en vue de nous faire accomplir le mandat céleste fixé par Dieu. Y et Chi comportent surtout des caractères acquis, se développent après la naissance et maintiennent l’équilibre entre les Than sur le plan supérieur. Cette action équilibrante peut empêcher des anomalies mentales de se manifester notamment celles du Hon et du Phach dans le domaine inconscient.
D’une façon générale, Hon génère l’impulsion de la passion vers la vie, c'est-à-dire vers Dieu. Phach est à l’origine de la tristesse, de la déprime qui allument l’idée de la mort, c'est-à-dire de retour au Palais Dieu Tri. Y est l’outil de réflexion pour atteindre l’objet de la passion.
 Chi est la capacité de réaliser la passion. Thuc Than maîtrise,
contrôle et synthétise l’ensemble de ces facultés pour vivre ou non cette passion.
Maintenant, nous essayons de voir comment chaque Than-Organe fonctionne. La compréhension de son fonctionnement nous aidera à comprendre pourquoi Dieu nous conseille de purifier et de stabiliser notre Than.
3. Thuc Than
Dieu enseigne que : votre cœur renferme le Than originel (Nguon Than) et Thuc Than. Le premier aime le calme et le Vide, alors que le deuxième stimule vos activités sensorielle, émotionnelle, mentale, intellectuelle…. Le premier règne, le deuxième gouverne et commande le corps, dirige ses désirs, ses activités, ses passions et pourrait vous pousser à poser des actes démoniaques. Ainsi, Thuc Than est attaché aux désirs, aux passions qui animent mais aussi qui obscurcissent votre existence (D.T.C.G. pages 22 et 23).
Le Than originel provient du Ciel Antérieur, divin, immatériel, aime le calme et le Vide parfait. Il est impersonnel, indifférencié et non conscient, et ne se soumet pas aux lois Am-Duong, lois d’impermanence et de transformation sans interruption. Par cette raison, une fois incarné dans notre corps physique, Than originel délègue ses pouvoirs à Thuc Than pour affronter les assauts quotidiens de l’environnement social, professionnel, affectif du monde matériel. Son activité s’exerce en permanence sur les autres Than-Organes et constitue un élément référentiel et omniprésent, un pouvoir de relation, une conception permanente de la personne en dialogue avec le monde matériel et avec son corps. Il gouverne les autres Than-Organes (Hon, Phach, Y, Chi), gère leurs pulsions et leurs réflexes de vie à travers nos activités spirituelles, intellectuelles, mentales, communicatrices, etc.. C’est lui qui trie, synthétise les impulsions des autres Than. C’est lui qui décide laquelle des impulsions à prendre, c’est pourquoi, Dieu nous en avertit le rôle très actif qui pourrait animer notre existence terrestre et l’orienter vers Dieu, mais aussi vers le péché envers Dieu et les êtres humains qui nous plonge dans le cycle de réincarnation sans fin.
4. Hon
Quant à la définition du Hon, Ling Shu (chap.8) dit : Le Khi qui suit le Than pour aller et venir, s’appelle Hon. Lié étroitement au Than, Hon est la manifestation la plus visible,
 la plus divine du Than dans le monde matériel.
Selon la médecine orientale, Hon demeure dans le Foie. Les yeux sont l’ouverture somatique du Foie et le siège où préside Hon pendant le jour pour nous permettre l’imagination, la création et la vision des images extérieures et conscientes. Le soir, Hon s’intériorise avec le sang et se replie dans le Foie pour permettre le sommeil et la vision des images intérieures dans le rêve. Comment savoir que Hon se loge dans le Foie ? L’abri et le support du Hon est le Foie. Si cet abri est perturbé soit par une émotion trop forte comme la colère, soit par un aliment trop échauffant comme l’alcool, il se produira des états anormaux du Hon et du Than traduits par des sentiments tels que l’agitation, l’énervement, l’irritabilité,
la perte de sommeil ( parce que son abri est troublé, Hon revient présider aux yeux).
La présence du Hon, reflet du Than dans les yeux, est confirmée par la parole sainte (T.N.H.T. page 12) à travers l’explication de l’œil divin comme le symbole
de l’Esprit divin de l’Être Supême :
« Les yeux sont le reflet du Than,
Des deux yeux, émanent deux Lumières qui gouvernent,
Ces Lumières sont le Than, le Than provient du Ciel Antérieur;
Le Ciel Antérieur, c’est Moi » (T.N.H.T. page 11).
Selon la parole de Dieu et la théorie la médecine orientale, Hon est l’aspect le plus divin et le plus manifesté du Than sur la terre, c'est-à-dire que Hon traduit les réactions du Than contre les assauts quotidiens de l’environnement du monde matériel. L’étude étymologique du caractère Hon nous montrera ses deux aspects divin et terrestre.
Le radical à gauche (van) représente le nuage dans le ciel qui indique son aspect divin relié au Ciel Antérieur.
Le radical à droite (qui) signifiant démon, fantôme, esprit terrestre qui sont l’auteur des actes démoniaques de l’être humain.
Le caractère de noblesse ou de bassesse du Hon dépend de la prédominance de l’un de ces deux aspects divin et terrestre. Une fois localisé dans le Foie, Hon est influencé par la loi Am-Duong, loi d’impermanence et de transformation incessante du Thai Cuc, comme le nécessite la vie humaine. Cette influence pourrait être le moteur des actes démoniaques,
des gestes immoraux, si Hon s’échappe au contrôle du Than.
Su Wen dit : Le Foie thésaurise le sang, le sang abrite Hon. Le Cœur gouverne le sang et abrite Than. Par le biais du sang, le Cœur et le Foie, Than et Hon communiquent. De la conception jusqu’à la mort, Hon est étroitement lié à Than, se comporte comme l’expression, le reflet du dernier, et lui obéit avec allégeance. C’est à la mort que Hon se fusionne avec Than originel, sort par Ne Huon Cung au sommet de la tête et regagne le Ciel Antérieur. Nos rituels d’enterrement et de deuil, le culte des ancêtres ont pour objectif d’aider Hon soit à retourner à son origine divine, soit à s’intégrer dans la lignée spirituelle dont il provient.
En Extrême-Orient[1], l’usage de l’Odeur est important dans la pratique religieuse. Citons en exemple le culte des ancêtres chez les Vietnamiens et les Chinois. Le jour de l’anniversaire du décès de la personne défunte, sur l’autel des ancêtres, on brûle des baguettes d'encens et des morceaux de bois de santal dans un brûle-parfum en cuivre. Devant l’autel, on étale des plats très chauds et très parfumés. Puis on s’agenouille et invite le Hon de la personne défunte à se régaler de l’Odeur parfumée qui émane de l’encens et des plats, car seule l’Odeur est Duong et monte vers le Ciel pour rejoindre le Hon du défunt, tandis qu’en bas,
 l’être vivant se régale des Saveurs (Am) des plats. De toute évidence,
cette tradition rejoint le concept du Hon et du Than dans la religion caodaïste.
5. Phach
Nguon Than est une émanation impalpable de Dieu. En pénétrant dans le Ciel Postérieur, il a besoin d’une forme palpable et individuelle pour se déployer et d’une force motrice pour le ramener au Palais Dieu Tri après la mort du corps physique. C’est la Déesse Kim Mau qui lui donne cette forme palpable ou Tinh originel et cette force motrice ou Phach intégré dans le Am Tinh. Le Than, une fois détaché de Dieu, va les capter pour mener à bien son incorporation et son individualisation. À partir de e moment, Than repose sur un support palpable qu’est le Tinh originel qui recèle Phach. Voici l’explication de Ling Shu (chap.8) sur la relation étroite entre Phach et Tinh originel : Le Khi qui entre et sort avec le Tinh,
s’appelle le Phach.
Le Phach demeure dans le Poumon. Ling Shu dit : Le Poumon thésaurise le Khi, le Khi abrite le Phach. Contraire à Than qui représente la joie de vie, le bonheur de retour à son origine divine, Phach souhaite la mort au plus vite, c'est-à-dire le retour à son origine Dieu Tri Cung pour se libérer de l’emprise du Than. Il est le moteur de la mort, du retour au Palais Dieu Tri ou Am Phu.
Dans le symbole du Thai Cuc, Phach est le petit Am dans le Duong et représente le programmeur de la mort dès la conception selon la loi de transformation incessante établie par Am/Duong. À cause de sa tendance vers la mort, Phach s’appelle encore Qui dont le projet consiste en la cristallisation pour aider Than à créer un corps, en la séparation pour donner l’individualité à chaque être, en la destruction pour provoquer la mort et retourner à son origine Am Phu.
À la mort, avant de retourner à Am Phu, Phach reste encore ancré au cadavre et surtout aux os. C’est la raison pour laquelle la tradition vietnamienne veut qu’on respecte et sauvegarde les ossements de nos ancêtres, parce qu’on croit qu’une partie du Phach y réside encore après le départ du Than et du Hon et disparaît peu à peu avec la désagrégation du squelette. Cette croyance illustre certains contes populaires qui relatent l’histoire de cadavre animé par le Phach. Ce phénomène pourrait être provoqué par exemple par un chat qui saute sur le cercueil dans lequel repose le cadavre.
6. Y
Le Y a son logis dans la Rate. Ling Shu dit : La Rate thésaurise Dinh (énergie nourricière), Dinh abrite Y. Le Y permet la réflexion, le stockage des informations, la mémorisation, la force de préparation du travail au niveau de la pensée pour poser et résoudre des problèmes et dégager des concepts opérationnels.
Dinh Khi et le sang circulent ensemble, servent par conséquent, de moyen de transport et de communication pour Y et Than. La relation étroite entre les derniers est très visible, lorsque la personne souffre du manque de Dinh Khi ou du sang causé par le souci, le surmenage intellectuel. L’exemple ci-dessous nous montre comment la Rate (abri du Y) pourra affecter Than et Y.
À partir de l’enseignement de Su Wen (chap. 22) : La Tristesse, la Peur, la Joie, la Pensée, la Colère, vident les cinq Organes, le Khi et le sang perdent contenance. Nous savons qu’un excès de pensée et de réflexion affecte la spécificité énergétique « harmonisant » de la Rate. C’est ainsi qu’après des heures de réflexion, de lecture qui fatiguent la Rate, nous avons alors une certaine attirance pour la Saveur sucrée «harmonisant». Quelques pâtisseries, une tasse de café avec sucre et crème stimulent rapidement notre énergie et réveille notre entrain. Tel est le résultat de la tonification de la Rate par sa Saveur élective sucrée qui renforce sa spécificité énergétique « harmonisant ». Avec ses vertus apaisantes, la Saveur sucrée soulage la tension nerveuse, renforce la faculté de concentration et donne un coup de fouet et un regain d’énergie. Pourquoi? L’étude scientifique nous informe que le cerveau brûle à lui seul 25% de l’énergie-calorie du métabolisme basal à l’état normal, cette quantité pourrait être doublée lorsque l’activité intellectuelle s’intensifie. Aussi, lors d’une baisse de glucose dans le sang, les symptômes du cerveau ne tardent-ils pas à apparaître : difficulté à se concentrer, irritabilité, sensation de vide dans la tête, étourdissement, etc.. Alors, l’apport de la saveur sucrée, c’est-à-dire du glucose tonifiera non seulement le cerveau mais aussi l’ensemble de l’organisme avec un nouvel apport d’énergie-calorie, et nous donne ainsi un regain d’énergie.
7. Chi
Chi qui demeure dans le Rein, est doté d’un pouvoir de détermination, de volonté, de décision, et d’une puissance mentale pour réaliser avec l’autorisation du Than, une décision effective conforme à une intention, à une pensée déjà élaborée par Y. Quels sont les moyens dont dispose Chi associé au Rein? D’après la médecine orientale, ces moyens sont le Tinh originel, le Duong Khi inné, a priori et le Tinh acquis que contient le Rein.
Ling Shu dit :Le Rein thésaurise le Tinh, le Tinh abrite le Khi.
Le Tinh originel que contient le Rein Am est un outil efficace qu’utilise Chi pour assurer le projet de perpétuation de la nature. À travers ce Tinh, le Chi autorise l’utilisation, le développement et la transmission du bagage héréditaire de l’espèce humaine.
Su Wen (chap.1) dit : Le Rein reçoit le Tinh des cinq Tang et des six Phu et le garde en dépôt. Il s’agit ici du Tinh acquis provenant des aliments. À partir de ce Tinh acquis qu’il emmagasine, le Rein produit et entretient la formation des os et des moelles . Su Wen (chap.5) explique : Le Rein produit la moelle et les os. Or, les moelles constituent le cerveau, lieu des facultés intellectuelles, et sont à l’origine du sang qui est le support de l’activité mentale. L’abondance du Tinh acquis dans le Rein entraînera par conséquent une grande quantité de moelle et de sang au niveau du cerveau, ce qui favorise de toute évidence la puissance mentale du Chi.
Le Rein est le dépositaire du Duong Khi originel ou Primordial qui a pour fonction de réchauffer et de permettre le métabolisme des organes et des tissus.
Si ce Khi originel du Rein est déclinant, on observe une asthénie mentale.
En résumé, l’affaiblissement de l’un des trois outils ( Tinh inné et acquis et Duong Khi Primordial) qu’utilise le Chi, provoquera un manque d’entrain, une perte de la capacité à vouloir, à réaliser et à désirer. Ce phénomène a des répercussions notables sur le pouvoir de volonté, de détermination du Chi. 
[1] L’Extrême-Orient comprenant les pays : Chine, Japon, Vietnam, Corée, Mongolie, Mandchourie,

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