Cinq branches de MINH

Préliminaire : Nous entendons souvent prononcer dans le Caodaïsme la phrase clé: revenir à la source des Trois Doctrines et regrouper les cinq branches religieuses (Tam Giao Qui Nguyên, Ngu Chi Hiêp Nhât). Et nous entendons aussi ces mots mystérieux : « Ngu Chi Minh Dao ».

Voilà, c'est fait, nous essayons de nous documenter sur ces Ngu Chi Minh Dao, ayant une existence et une destinée peu communes.

Nous tentons de traduire ci-après un texte de Monsieur Huê Nhân, relatant les traits saillants des cinq branches Minh (sachant que d'autres religions Minh existent également) dont les rites, les prières, et surtout la pratique du Spiritisme, sont annonciateurs du Caodaïsme.

Nous espérons que d'autres textes et auteurs vont rejoindre ce travail de recherche.

Bonne lecture à tous.

Les Cinq Branches de la religion « Minh »

Dans le Caodaïsme, les cinq branches de la Grande Voie désignent bien les cinq grandes doctrines religieuses : le Confucianisme, le Culte des Génies, le Christianisme, Le Taoïsme et le Bouddhisme.

Toutefois, elles évoquent aussi les cinq religions du nom Minh ( « Minh » en vietnamien, et « Ming » en chinois ) :

« Minh Su » : Maitre Eclairé ( Su : le maître...)

« Minh Duong » : Voie illuminée ( Duong : la voie, le temple)

« Minh Ly » : Raison illuminée ( Ly : La raison, la justice)

« Minh Thiên » : Eclairée bonté ( Thiên : la charité, la bonté)

« Minh Tân » : La régénération spirituelle ( Tân : Nouveau, renouveau)

Ces cinq religions Minh ont la particularité commune de suivre la trilogie doctrinale du Confucianisme, du Taoïsme et du Bouddhisme, en même temps elles entretiennent des relations privilégiées envers le Caodaïsme. On pourrait penser que leur présence préparait le terrain à l'avènement de la nouvelle Religion au Vietnam.

I. Le « Minh Su »

Selon plusieurs auteurs, la religion « Minh Su » est apparue en Chine au début de la dynastie des Tsing (1620-1670). A cette époque, les fidèles à l'ancienne dynastie Ming ont formé des sociétés secrètes, les commandants militaires en confrérie « Ciel et Terre », les mandarins lettrés en « Minh Su ». Ils poursuivaient le même but : « Chasser les Tsing et Restaurer les Ming ».

En vérité, la religion « Minh su » existe depuis bien longtemps avant ces événements.

D'après les Annales du Minh Su, le premier patriarche du Bouddhisme Tchan est Bodhidharma (en Inde, il est le 28ème Patriarche dans le Dharma, mais en Chine, il est le premier à faire connaître le Bouddhisme Tchan, en 520, il en est donc le premier Patriarche).

Le 21 du 8ème mois de l'année 520, Bodhidharma a quitté l'Inde, longé les côtes pour débarquer à Canton. Il a enseigné en plusieurs endroits avant de se fixer au célèbre monastère de Chao-Lin (sur le mont Song, dans le HuNan, près de la capitale LuoYang), où il méditait pendant 9 ans devant un mur.

Par ailleurs, la religion Minh Su revendique un Bouddhisme d'origine, suivant en cela la lignée du Bouddha du Passé, Bouddha Dipankara, à l'ère de l'Empereur Jaune (2697-2597 avant J.C.). C'est la raison pour laquelle, le calendrier propre au Minh Su mentionne l'année 1999 comme étant la 4697ème année religieuse.

A la disparition de Bodhidharma en 536, la lignée du Patriarcat du Bouddhisme Tchan continue pendant 150 ans , avant de scinder en deux Ecoles :

Au Nord, le vénérable Thân Tu (Cheng-Sieou) enseignait la méthode de « l'Illumination progressive » dans les provinces de HuBei, ShanDong, ShanXi, et en Corée, au Japon, c'est le Bouddhisme Tchan du Nord.

Au Sud, le vénérable Huê Nang enseignait «l'Eveil instantané » dans les provinces de HuNan, GuangDong, GuangXi, KiangXi, Yunnan, 'c'est le Bouddhisme Tchan du Sud.

A sa mort en 713, Le Patriarche Hue-Nang a annoncé la prophétie : "Après ma mort, la propagation du Bouddhisme s'arrêtera pendant 70 années. Puis il y aura deux Bodhisattva, dont un seul est moine, ensemble ils vont de nouveau développer la « Grande Voie".

En effet, après une longue période d'absence, le Bouddhisme Tchan va connaître son "âge d'or". A la fin du 8ème siècle, le vénérable Ma Tô (Ma-Tsou) (709-788) du KiangXi, disciple du vénérable Nam Nhac (Nan-Yué) enseignera les grands principes du Tchan dans toute la Chine du Sud.

Avec le vénérable Bach Ngoc (Pai-Tchang Houai-hai 720-814), ils détiennent ensemble le 7ème Patriarcat.

En l'année 955, le Bouddhisme connaît une terrible persécution. L'Empereur a ordonné la destruction des pagodes, des monastères, plus de 3.356 temples ayant été dévastés. De nombreux bonzes sont obligés de s'exiler au Viêt-Nam (règne du 5ème roi de la dynastie des Ngô).

En 956, le 8ème Patriarche, le vénérable La Công Huy s'est éteint en prison. A partir de ce jour le Bouddhisme Tchan de l'Ecole du Sud s'est mis en veilleuse durant 700 ans.

Nous sommes à la fin de la dynastie des Ming. A KiangXi, sur le mont Lu-Son, on entend parler de la présence du vénérable "Huynh Công Duc", qui a reçu en secret le "sceau du c'ur" pour devenir le 9ème Patriarche (en 1623). Avec ce dernier, le Bouddhisme Tchan du Sud étend ses enseignements successivement dans la lignée des patriarches suivants:

 

Le 10ème Patriarche: vénérable Ngo Cong Tinh Lam.

Le 11ème Patriarche: vénérable Ha Lao Hue Minh.

Le 12ème Patriarche: vénérable Vien Lao Thoi An.

Le 13ème Patriarche : de nouveau le Patriarcat est double avec vénérable Vuong Cong Huon Hu et vénérable Tu Huon Vo.

Le 14ème Patriarche est : vénérable Y Dao. Il a donné l'instruction secrète au 15ème Patriarche, vénérable Dong So, de descendre plus au Sud et y faire connaître le Bouddhisme Tchan.

 

Nous sommes au Viêt-nam, à la 16ème année du Roi Tu-Duc ( 1863).

 

Le vénérable Dong So s'est installé à Ha-Tiên, au temple bouddhique Quang Tê. Ce dernier est bâti par Monsieur Ngô Câm Tuyên, qui, après des années de méditation et de prières, a atteint un haut degré , "Dai Lao Su", dans la hiérarchie du Bouddhisme Tchan du Sud. Il porte aussi un autre nom: Ngo Dao Chuong.

n 1905, le vénérable Ngo Dao Chuong a commencé la construction de la célèbre Pagode de Dakao: le temple de "l' Empereur de Jade". Mais, en raison de la crise économique, il devait céder cette bâtisse inachevée.

Quelques années suivantes, les adeptes du Minh Su ont pu terminer la construction et ont donné un nouveau nom à cet endroit sis au N°17 rue Tran Quang Khai : "Quang Nam Phat Duong" (Maison bouddhique Quang Nam)

Le vénérable Thai Lao Su Dao Minh, puis vénérable Thai Lao Su Vuong Dao Tham, ont dirigé le Bouddhisme Tchan au Viêt-Nam au lieu et place du Patriarche Tran Lam demeurant en Chine. Chaque année, le 30ème jour du 4ème mois du calendrier lunaire, date du décès du vénérable Thai Lao Vuong Dao Tham, est un jour de commémoration.

Selon les hauts dignitaires du « Minh Su », depuis, le "schisme" de la doctrine du Bouddhisme Tchan, en deux Ecoles, celle du Nord avec Than Tu et celle du Sud avec Hue Nang, les gens ont coutume d' appeler l'Ecole du Sud , la religion «Minh Su».

Ainsi, serait-il plus exact d'appeler : Maison bouddhique de l'Ecole du Sud.

Actuellement, au Viêt-Nam, il y a 3 branches de "Minh Su", on les appelle 3 «Tông» (branche) du Minh Su , avec chacune un certain nombre de pagodes, de temples:

  1. Tông Duc Kê : c'est la branche du vénérable Thai Lao Vuong dao Thâm, avec les pagodes "Quang Nam Duong" , siège du Tông Duc Kê, puis "Khanh Nam Duong" (à Binh Thanh), "Nam Nha Duong" (à Can Tho, Binh Thuy), "My Nam Duong" (à My Tho), "Van Buu Duong" (à Go-Công), "Nam Tôn Duong" (Hôi An), "Hoà Nam Duong" (Da-Nang)'

  2. Tông Phô Tê : c'est la branche du vénérable Thai su Trân Dao Quang, ayant les pagodes "Linh Quang Duong" (à Hôc Môn) comme siège, puis "Long Hoa Duong" (à Cai Lây), "Phô Hoà Duong" (à My Tho)'

  3. Tông Hoang Tê: Branche du vénérable Thai Su Lâm Dao Nguon (bien connu sous son nom de plume "Lâm Xuong Quang"), avec les pagodes "Quang Am Duong" (à Long An) comme siège, "Quang Am Duong" (à Tân An), "Trong Van Duong" (à Binh Diên).

Sur tout le territoire du Viêt-Nam on peut compter une cinquantaine de pagodes "Minh Su". On trouve dans la salle centrale des pagodes 'Minh Su" le culte de la Mère Divine (Duc Diêu Tri Kim Mâu), le culte de l'Empereur de Jade (Duc Ngoc Hoàng Thuong Dê), des Bouddhas, des Immortels (représentés soit par leurs statues, soit par des tablettes avec leurs noms inscrits). On y récite des prières "Ngoc Hoàng Tâm Ân", "Bac Dâu Chon Kinh",

"Dia Mâu Chon Kinh".

Le sacerdoce dans la religion "Minh Su" est très rigoureux : pour atteindre au degré supérieur, il faut s'astreindre à un régime alimentaire intégralement végétarien et à la chasteté.

Pour les hommes, il y a 9 échelons, à commencer par :

 

  • Le premier échelon comprenant 3 étapes (Bô).

  • Le second échelon avec 4 degrés : "Thiên Ân", "Chung Ân" (portant le nom religieux avec le mot Minh), Dân Ân (avec le mot Xuong), «Bao Ân » (avec le mot Vinh).

  • Le troisième échelon comporte deux échelles : "Lao Su" (avec le mot Vân) et "Dai Lao Su" (avec le mot Dao).

Pour les femmes, il y a 7 échelons, et elles ne changent pas leurs noms religieux. Le rang le plus élevé porte pourtant le mot "Thai", mais c'est équivalent à "Bao Ân" chez les hommes, c'est à dire au rang le plus élevé du 2ème échelon.

Les fidèles "Minh Su" s'habillent en noir.

Dans "Thanh Ngôn Hiêp Tuyên" (la Bible caodaïste), Tome I, page 29, le paragraphe relatif à la pagode "Vinh Nguyen Tu" (à Cân Giuôc), Samedi 21 Août 1926 : «Lich, va demander à mes disciples du "Minh Duong" de venir écouter mes enseignements ».

"Lich" c'est le vénérable Lê Van Lich, qui deviendra plus tard Dâu Su Ngoc Lich Nguyêt,

patron de la pagode Vinh Nguyên.

Dans le livre manuscrit des Saintes Ecritures (Thanh Ngôn) du vénérable Dâu Su Thai Tho Thanh , il est écrit : « Trung, Tac, Cu, Je ( le Maître) vous demande de prendre une semaine de congé à la dernière semaine du 2ème mois et vous rendre à la Pagode "Minh Duong" pour y perfectionner vos connaissances religieuses ' ».

 

  • Le 04 Mars 1926 (le 20ème jour du premier mois de l'année Binh Dân), à la première séance spirite organisée à la pagode Vinh Nguyên, l'esprit vénérable Thai Lao Su Lê Dao Long est venu annoncer son accession à l'échelon « Nhu Y Dao Thoan Chon Nhon ». Il conseillait aux fidèles des environs de suivre désormais le Caodaïsme :

« Lich écoute moi (Le Van Lich, son fils). C'est moi ton père! J'obéis à Caodai l'Empereur de Jade. Depuis le premier jour, j'ai appris le « Dao » de Minh Duong. De tout c'ur à « Dai Dao ». Emu par mes bonnes actions, Dieu m'a dispensé de réincarnation et m'a chargé de suivre les enseignements de « Thai At Chon Quan » et de recevoir le titre « Nhu Y Dao Thoan chon nhon » au Nirvana » (traduction textuel du message divin écrit en chinois !).

Il est à remarquer que l'origine de certaines prières journalières du Caodaïsme, de même pour les prières de la branche Minh Ly, se retrouve dans celles du « Minh Su » comme :

 

  • La Prière en « Hommage à l'Empereur de Jade » (Ngoc Hoàng Kinh) ;

  • Les trois Prières en « Hommage aux créateurs des trois doctrines religieuses » .

La Prière « d'Offrande de l'Encens » et la Prière « d'Ouverture » de la branche « Minh Ly » proviennent également des prières du « Minh Su », qui sont traduites en vietnamien, par voie spirite, par les Grands Esprits « Thai Thuong Lao Quân » et « Nam Cuc Chuong Giao ». Plus tard, les fondateurs du Caodaïsme, selon les instructions du Maître, sont allés quêter au « Minh Ly » ces prières.

II. Le « Minh Duong »

Certains livres ont écrit que le nom « Minh Duong » venait de « Minh Su Phô Tê Phât Duong ». Mais, rien ne permet d'affirmer ceci avec exactitude, car les moines du «Minh Su» ignorent complètement la branche «Minh Duong».

Le nom «Minh Duong» est bien dans les Ecritures Saintes et dans l'Histoire du Caodaïsme relatée par ses premiers membres fondateurs. Il y est mentionné que les adeptes du «Minh Duong» ont rejoint la religion Caodai.

Par exemple, le 28/08/1926, lors du décès de la mère du vénérable Bao Phap Nguyên Trung Hâu, les membres fondateurs du Caodaïsme, encore ignorant des rites et prières en cette occasion, ont organisé une séance de spiritisme, afin de demander des conseils au Maître.

La réponse : «Trung (Lê van Trung), tu descends immédiatement à Cân Giuôc et faire revenir Tuong ( Nguyên Ngoc Tuong). Tous les autres de mes fidèles doivent se réunir au complet. Il faut dire à Lich (Lê Van Lich) de venir avec 4 dignitaires du Minh Duong, prier pour la mère de Hâu).

A chaque fois, le Maître emploie le terme de «Minh Duong» pour désigner la pagode «Vinh Nguyên».

Par ailleurs, les disciplines et pratiques religieuses, les prières, la hiérarchie ecclésiastique, sont propres au «Minh Duong» à la pagode «Vinh Nguyên». On ne les retrouvent pas dans le «Minh Su».

A nos jours, la Pagode «Vinh Nguyên Tu » est devenu un Temple caodaique, et on entend plus parler de

« Minh Duong »

III. Le « Minh Ly »

Son Excellence Âu Minh Chanh (1896-1941), de son nom civil Âu Kiêt Lâm, a voulu aux environs des années 1920, faire des recherches sur le magnétisme, grâce aux documentations françaises. Il a pu ainsi apprendre à devenir guérisseur, pour venir en aide aux autres. Il a obtenu quelques bons résultats auprès des malades désespérés. Il habitait dans l'ex rue Barbier et pratiquait avec quelques amis, cette médecine humanitaire, grâce au spiritisme. Au fur et à mesure de l'avancée, ils se sont mis à croire aux divinités. Son Excellence Âu Minh Chanh et ses amis ont alors partis à la rencontre d'un éminent bonze d'origine chinoise, en train de prêcher en la pagode « Minh Huong Phuoc An Hôi Quan » (Association d'entraide et de charité de la communauté chinoise de Canton), dans la rue Hung Vuong. Ils lui demandèrent de leur apprendre la pratique du spiritisme. Mais la méthode spirite exigea une certaine rigueur disciplinaire. Ils se tournèrent donc vers le « Dai Ngoc Co » ( la grande corbeille à bec).

Depuis 1922, l'Être Suprême a guidé ces débutants dans la voie spirituelle. A ces premiers jours, les fondateurs du « Minh Ly » comprenaient 6 personnes :

 

  1. Nguyên Van Miêt (Minh Thiên) ( 1897-1972).

  2. Nguyên Van Xung (Minh Giao) (1891-1957)

  3. Lê Van Ngoc (Minh Truyên) (1887-1965)

  4. Vo Van Thanh (My Truc) ( ?-1976)

  5. Nguyên Van Dê (Minh dao) ( ?-1961)

  6. Âu Kiêt Lâm (Âu Minh Chanh) (1896-1941).

 

Ils se sont permutés à chacun son tour à leur domicile pour s'adonner au spiritisme, en utilisant provisoirement des prières du « Minh Su » en langue sino-viêtnamienne. Un jour, ils se sont mis ensemble à regretter que les personnes méconnaissant cette langue sino-viêtnamienne , ne pouvaient saisir toute la profondeur et la portée des prières transmises en chinois par des Génies et des Immortels. Ils ont émis le souhait que ces derniers viennent communiquer en langue vietnamienne faisant profiter à tout le monde.

Quelle surprise leur est réservée à la prochaine séance de spiritisme: L'Esprit supérieur «Thai Thuong Dao Quân » est venu annoncer : « Vous priez mais sans comprendre le sens de vos prières, ainsi je vous en accorde une en langue « Nôm » (ancienne langue vietnamienne). Cette prière est assez succincte... » .

Dans la nuit du 27ème jour du 11ème mois, de l'année Giap Ty (23/12/1924) le religion Minh Ly fait connaître son existence. Il est à remarquer que le jour, le mois, l'année et même l'heure correspondent au signe Ty (le Rat dans l'astrologie chinoise).

Le jour précédent, le 22/12/1924, L'Esprit supérieur « Thai Thuong » a donné l'explication de la Prière «

Tang Thiên Dê » (En hommage à Dieu), devenu en langue « Nôm » : La Prière « Dai-la Thiên Dê ».

Plusieurs autres prières ont été traduites, de la même manière, par des divinités :

 

  • le 11/01/1924, la Prière « Thông Minh Chu » , originairement du Minh Su sous le titre « Cuu Thiên Dai La, Thân Phi Bach Y' ».

  • le 21/06/1925, l'Immortel Ly Thiêt Qua est venu avec la Prière « Thai Duong ».


Du 19/04/1925 jusqu'au 21/11/1925, à travers des séances successives, la Prière « Sam Hôi (Repentance) » est expliquée par l'Esprit Supérieur « Dao To » (ou Thai Thuong Dao To), le Plus Ancien Bouddha « Nhiên Dang Co Phat » (Patriarche du Bouddhisme Dipankara), Duc Quan Âm Bo Tat (Bodhisattva Avalokitésvara), et le Grand Immortel « Nam Cuc Chuong Giao ».

Après l'explication de la Prière « Sam Hôi », l'Esprit Van Tuyên Vuong est venu ordonner aux adeptes du Minh Ly, de trouver un endroit particulier pour y exercer leur culte. Mais, en attendant il faut qu'ils aillent provisoirement dans une pagode pratiquer les rites et prières enseignés.

Ils ont pu se réfugier à la Pagode Linh Son (rue Cô Giang), qui est une pagode bouddhique ayant ses propres jours de culte (du 1er et 15ème jour du calendrier lunaire). En évitant, l'exercice des cultes différents dans le même jour. Les adeptes Minh Ly ont dû venir à la Pagode Linh Son chaque mois au 14ème et au 30ème jour. Etablissant alors la tradition de leurs journées de cérémonies religieuses.

Ils ont la ferme intention de bâtir un temple pour le culte de leur religion. Grâce à une donation par Monsieur Trân Minh Ly d'un foncier situé dans le quartier de Ban Co, dans la rue Cao Thang, seulement une ruelle à cette époque, et grâce aux contributions financières d'autres personnes, comme Dame Ngoi, Madame Huynh Thi Ngôn, '.ils ont réussi à poser la première pierre le 10/08/1926 et achever la construction à la fin de Janvier 1927.

 

Le 22 Février 1927 a été le jour de l'inauguration de la première cérémonie religieuse en ce Temple.

La construction à peine terminée, la Mère Divine (Diêu Tri Kim Mâu) est apparue en séance spirite pour baptiser ce lieu : « Tam Tông Miêu ».

Tam : Trois corps en un, trois religions en une.

Tông : Transmission, continuation du Patriarcat.

Miêu : Siège, demeure terrestre des Divinités.

Avant de revêtir son aspect d'aujourd'hui,

ce Temple a été rénové par deux fois en 1941 et 1957.

L'autel principal est destiné au culte des trois Infinis : Vô Cuc (Mère Divine), Thai Cuc (l'Empereur de Jade), Hoàng Cuc ( Hông Quân Lao Tô).

L'autel en dessous est réservé aux trois Patriarches des Trois Doctrines Religieuses.

Le troisième autel est dédié au culte des 4 Grands Bodhisattvas.

Le quatrième autel est pour les 5 Génies des Astres, ainsi de suite avec les autres autels de culte jusqu'à la porte d'entrée.

 

En 1972, les adeptes du Minh Ly ont fait construire un séminaire annexe à Long Hai le 'Bat Nha Tinh Duong' (Lieu de Méditation du Prajna ou Maison de Méditation de la Sagesse) .

Jusqu'à ce jour, les adeptes du Minh Ly, habillés en noir, continuent à pratiquer leur religion traditionnelle. La branche religieuse Minh Ly est désormais remplacée par la Sainte Congrégation Minh Ly.

Donc , au début de l'avènement du Caodaïsme,

l'Être Suprême a ordonné à ses premiers adeptes Le Van Trung, Cao Quynh Cu, Pham Công Tac, Vuong Van Ky, de se rendre à la Sainte Congrégation Minh Ly pour ramener des prières.

Prière d'Offrande de l'encens

Prière d'Ouverture

Prière de Repentance

Prière des Louanges

Prière des Morts


Dans le même temps, chez Minh Ly, l'Être Suprême a donné l'instruction de leur communiquer ces prières.

Le moment de cette passation de prières entre le Minh Ly et le Caodaïsme est dans l'intervalle entre le 18/01/1926 ( le jour où Lê Van Trung rejoint le groupe de Cao Quynh Cu, Pham Công Tac') et le 27/01/1926 (le jour où le Maître est venu féliciter ces derniers d'avoir bien récité ces prières). (selon « l'Histoire de Table frappante » du Cardinal féminin caodaique Huong Hiêu, ).

Il est observé que depuis longtemps on a pensé par erreur que les fondateurs du Caodaïsme n'ont pas reçu des prières de la part de Tam Tông Miêu. La raison évidente est que le Tam Tông Miêu n'est pas encore construite en 1926. La congrégation Minh Ly était provisoirement domiciliée à la pagode Linh Son.

Le lieu de réception des prières Minh Ly fut au domicile du vénérable Âu Kiêt Lâm (Âu Minh Chanh), dans l'ex rue Barbier, de nos jours N°78/2 Vo Thi Sau,1er.Arrondissement. C'était une vieille maison, aujourd'hui disparue, en bois, assez spacieuse.

IV. Le « Minh Thiên »

Avant 1915, un groupe de personnalités se sont réunis au Temple Quan Dê, au village de Thu Dâu Môt (près de Saigon), pour y s'adonner aux séances de spiritisme, selon la méthode du Minh Su, c'est à dire en utilisant le Dai Ngoc Co (la Grande Corbeille à Bec). Les Immortels sont venus communiquer avec eux, sur les sujets d'actualité politique. Les prévisions et commentaires se sont parfois révélés avec justesse.

Les séances de spiritisme sont aussi parfois l'objet de demandes des remèdes médicales, qui ont donné quelques satisfaction, d'où le nom de: Dan Minh Thiên. (Dan : lieu de spiritisme; Minh : lumière, ou religion Minh ?, Thiên: Charité).

La grande notoriété de ce groupe de Thu Dâu Môt, avec ses séances de spiritisme politique et médical, est d'autant plus grande, quand il est connu fait étrange en la personne de monsieur Nguyên Van Truong. Ce dernier étant le médium du groupe, est d'habitude analphabète; mais, il écrivait parfaitement le vietnamien ou sino-vietnamien les communiqués des Immortels d'une grande qualité, pendant les séances de spiritisme.

 

En cours d'année 1915, Monsieur Trân Hiên Vinh (1884-1962) a hérité de sa famille cette pagode centenaire, déjà délabrée.

Il a entamé sa restauration, en agrandissant la Salle principale, édifiant l'ensemble des bâtiments de côté, faisant recarreler entièrement le sol de la pagode. Il a fait sculpter le cheval ' Xich Thô', à l'entrée de la pagode. D'où une autre appellation populaire fut donnée à cette pagode : la pagode du « Sieur Cheval ».

On peut citer quelques personnalités fréquentant cette pagode Minh Thiên : Messieurs Trân Phat Dat ( grand frère de Vinh), Lê Van Hon, Trân Duy Khanh, Lê Ngoc Lang, Phan Van Ty (1888-1962).

La pagode Minh Thiên pratique le culte du vénérable Quan Thanh Dê Quân, la prière Minh Thanh Kinh. Mais, dans cette pagode on rencontre de nombreuses statues des Bodhisattvas, des Patriarches bouddhiques.

Après la décès du médium Nguyên Van Truong, le spiritisme s'est également arrêté. Mais, les fidèles continuent à venir pratiquer avec ferveur leur culte.


En 1963-1964, à la suite du décès de Monsieur Trân Hiên Vinh, Monsieur Truong Kê An est nommé Administrateur de la pagode, en considérant son active participation et sa notoriété. Il y a fait élever la représentation de l''il Divin, faire réciter des prières journalières caodaïques et changer le nom de la pagode en Thanh An Tu.

Son décès est survenu quelques années suivantes, laissant la gestion de la pagode aux fidèles du coin, qui revenaient au culte du Grand Saint « Quan Thanh ».

Il y a une légende établissant une relation entre le Minh Thiên et le Caodaïsme:

a) Avec son excellent Ngô Minh Chiêu :

En 1920, son excellent Ngô est encore trop jeune (25 ans) pour mener une vie religieuse, mais son c'ur y est. Il a entendu la réputation de la pagode Minh Thiên pour les messages prémonitoires des Immortels. Il s'y est rendu en plusieurs fois, dans le but de connaître sur la longévité de sa mère, demander une remède pour sa guérison. Mais, il lui est en revanche annoncé la prochaine disparition de sa mère. Le 15 novembre de cette année, elle est décédée.

Grâce à ses fréquentations à la Pagode Minh Thiên, son excellence Ngô Minh Chiêu a su apprendre à manier le Dai Ngoc Co ( La Grande Corbeille à Bec), facilitant son usage plus tard au sein du groupe de Tân An , auquel l'Être Suprême a ordonné la pratique du Ngoc Co pour recevoir ses enseignements.

b) Avec le groupe de la table tournante:

A leur début de spiritisme, ses Excellences Messieurs Cao Quynh Cu, Pham Công Tac, Cao Hoai Sang, ont utilisé la méthode française de la table frappante avant de changer, selon les instructions du Maître, pour le maniement de la Grande Corbeille à Bec, dont l'usage est plus rigoureux et plus correct.

Par bonheur, un ami de son Excellence Cao Quynh Cu, Monsieur Phan Van Ty (un des membres du Bureau d'Administration du Minh Thiên) est venu s'installer dans le voisinage. Il a prêté la Grande Corbeille à Bec et il a appris à ce groupe comment s'en servir parfaitement.

La première séance de spiritisme avec la Grande Corbeille à Bec s'est révélée avec des Immortelles, surnommée la réunion du ' Hôi Yên Ban Dao', la nuit de la pleine Lune du mois d'Août de l'année Ât Suu (1925)). La prière en début de la séance de cette fameuse nuit des Immortelles est empruntée de même au 'Minh Thiên'.

c) Avec le Minh Tân:

Monsieur Lê Minh Kha est le chef de canton à Vinh Hôi. Gravement malade, il s'est rendu à la pagode de Minh Thiên pour demander une remède. Il a obtenu ainsi sa guérison. Grâce à ce miracle, il a suivi les enseignements divins et par la suite il a fait construire la pagode Minh Tân.

Nous constatons donc que le Minh Thiên a une destinée certaine aux premiers jours d'avènement du Caodaïsme.

Cependant, à la pagode Minh Thiên ( devenu Thanh An Tu), il n'y a plus de spiritisme et l'on y vénère le culte du Grand Saint « Quan Thanh Dê Quân ».

Monsieur Trân Hiên Vinh (1884-1962) et son épouse Dang Thi Huong ( 1900-1948) ont une fille, Trân Ngoc Anh, qui s'est mariée avec Monsieur Phan Van Bôn, fils de Monsieur Phan Van Ty (1888-1962) et de Madame Cao Thi Nhiêu (1892-1970). Madame Trân Ngoc Anh continue actuellement à administrer cette pagode Thanh An Tu.

On a raconté que vers les années 1964-1965, quand Monsieur Truong Kê An a voulu construire le Temple Caodaique sur le mont Câm, il avait le projet d'y faire déplacer les statues des Trois Patriarches dans la salle Principale de la pagode Minh Thiên. Mais personne ne pouvait faire bouger ces statues. Cependant, plus tard, quand les adeptes du Minh Thiên ont fait restaurer leur pagode, en remplaçant les colonnes en bois par des poutres en béton, ils ont pu déplacer avec grande facilité ces statues.

V. Le « Minh Tân »

Parmi les Cinq Branches religieuses, la branche Minh Tân est la dernière formée.

En effet, vers 1917, Monsieur Lê Minh Kha (1868-1946), chef du canton de Vinh Hôi, est un entrepreneur en commerce de riz et d'engrais dans tout le pays. Il est atteint d'une maladie incurable, malgré les nombreuses prescriptions médicales. Ses amis lui ont alors suggéré d'aller à la pagode Minh Thiên, dont les séances de spiritisme médical ont grande réputation. Par la suite, par la grâce divine, sa demande est exaucée et il a vu venir sa guérison.

En 1920, une autre maladie lui est survenue. Comme la dernière fois, il s'est rendu à la pagode Minh Thiên, pour demander la remède. Cette fois-ci il a obtenu de la part du «Quan Thanh Dê Quân », en même temps que la remède, le conseil de se vouer à la religion. Il a 52 ans.

Monsieur Lê Minh Kha a suivi ce conseil et a installé à son domicile au 236 Quai de la Marne (aujourd'hui devenu la Maison Culturelle du 4ème. Arrondissement), un autel vénérant les Immortels et les Bouddhas.

Pendant cette période, il est étrangement apparu que certains enfants de la famille ont eu la communication spontanée des esprits, qui venaient annoncer des faits qui se sont révélés après, amenant la croyance à toute la famille.

L'année suivante, en 1921, Monsieur Lê Minh Kha a reçu l'instruction divine d'édifier le « Cao Thâm Dan » (Dan : Lieu du spiritisme) dans sa plantation de plus 100 Ha. d'hévéas à Trang bang, Gia lôc. L'instruction divine est également de confier l'administration de ce lieu de culte à ses 2 fils Lê Minh Sanh et Lê Van Trân. Le « Cao Thâm Dan » est un lieu de culte des Patriarches des Trois Religions, des Immortels et Bouddhas. Il y est souvent organisé des séances de spiritisme (un couple de garçon et fille tenant la Grande corbeille à Bec) . Ce sont des séances spirites pour guérir et enseigner la foi aux habitants locaux.

 

 

En 1922, Monsieur Lê Minh Kha à reçu de nouveau l'instruction divine d'élire un lieu de culte à son domicile au quai Van Dôn

(quai de la Marne).

Ici le rite est plus rigoureux, avec le Sphère « Thai Cuc », les tablettes des Patriarches des trois Religions, des Bouddhas, des Immortels, des Saints. Toute la famille Lê Minh Kha est vouée à la nouvelle foi et tous les membres sont désormais présents pour assister aux cérémonies religieuses.

En 1923, un événement majeur s'est produit: l'Être Suprême ordonne à Lê Minh Kha d'acquérir le terrain d'à côté (actuellement au N°221 Quai Vân Dôn, c'est la pagode Minh Tân) à fin d'y faire transférer le « Cao Thâm Dàn » de sa plantation à Trang Bang, prenant dès lors le nom de : Cao Tân Dan (Cao : Haut ; Tân: Nouveau ; Dàn: Lieu de spiritisme)

Au « Cao Tân Dàn », on trouve sur l'autel l'ensemble des tablettes représentant : La Mère Divine, l'Empereur de Jade, les Immortels et les Bouddhas. Il y a en outre l'autel pour le culte de la Sainte Lê Son Thanh Mâu.

L'achèvement de la construction du « Cao Tân Dàn » mettra fin au « Cao Thâm Dàn ».

Vers fin 1924, début 1925, l'Instruction Supérieure ordonne le regroupement de « Cao Minh Dàn » et « Cao Tân Dàn » en « Dàn Minh Tân ».

Le lieu de l'ex « Cao Minh Dàn » est redevenu le lieu de culte propre à la famille Lê.

Au « Dàn Minh Tân » (Pagode Minh Tân), les Divinités, à travers les grandes séances de spiritisme, s'adressent à un grand nombre d'adeptes pour leur délivrer les enseignements religieux. De plus en plus de gens des environs de Khanh Hôi, notamment toutes les familles des personnes au service de la famille Lê Minh Kha, se sont convertis dans la nouvelle foi.

Le 26ème jour du 9ème mois de l'année Binh Dân, (le 11/11/1926), à l'approche du jour d'Inauguration Officielle de la Grande Voie à la pagode Go-Ken, L 'Esprit Supérieur «Thai Thuong Dao Quân» est venu annoncer à

«Minh Tân Dàn» :

« Il ne reste plus longtemps que les trois doctrines religieuses connaissent leur aboutissement'Il faudrait suivre dès maintenant la Voie' »

Par la suite, le Saint « Tê Thiên Dai Thanh » s'est adressé aux hommes : « Kha (Lê Minh Kha) ! Voici quelques paroles pour toi : Si tu commences à partir de ce jour de prendre conscience de l'Eveil, et que tu modères ton tempérament coléreux, ta maladie sera progressivement diminuée. Le Maître a décidé de vous convoquer tous ici au complet le 6ème jour du 10ème mois' »

Ainsi, le 6ème jour du 10ème mois, tous les hommes et femmes adeptes du Minh Tân se sont réunis à la pagode pour se convertir au Caodaïsme. A partir de ce jour, « Minh Tân Dàn » est devenu un Temple Caodaique.

Monsieur Lê Minh Kha s'est aussi bien progressé dans la voie religieuse. Il a pu acquérir une parcelle de terrain d'à côté, totalisant en tout 601 M2 . Et il a effectué des travaux d'embellissement et d'agrandissement du bâtiment principal.

Le 15/12/1928 , il a eu le permis de construction de Tam Giao Diên Minh Tân (la Salle Minh Tân pour le culte des Trois Religions), dont les travaux sont achevés en 1930.

En ce temps, à côté des autres autels de culte cités, il y a aussi un autel pour le Vénérable Tê Thiên Dai Thanh (du côté des hommes).

Monsieur Lê Minh Kha est décédé en 1946, à l'âge de 79 ans. Il fut enterré à Linh Xuân, Thu Duc, près du terrain de football.

Observations :

Monsieur Lê Minh Kha (1868-1946) est marié à Madame Nguyên Ngoc Tâm (1876-1937), ayant ensemble cinq enfants:

 

Madame Lê Ngoc Y (1895-1941)

Monsieur Lê Van Vi (1898-1945)

Mademoiselle Lê Ngoc Trinh (1902-1941)

Monsieur Lê Minh Sanh (1906-1988).

Monsieur Lê Van Trân ( ? )

Avec sa deuxième femme, Huynh Thi Gâm, il a eu des enfants : Lê Ngoc Suong, Lê Thi Nu, Lê Thi Liên, et Lê Minh Chanh.

En particulier la demoiselle Lê Ngoc Trinh a eu, dès l'enfance, la foi religieuse. Elle a été choisie par la voie divine, en 1934, de former le 'Nu Chung Hoà Phai' (Corps Féminin de Solidarité et d'Harmonie). Elle est décédée en 1941, ayant reçu le titre divin 'Liên Hoa Tiên Nu'

Monsieur Lê Minh Kha et Monsieur Vuong Van Ky (l'un des premiers fondateurs du Caodaïsme) sont liés par leurs enfants Monsieur Lê Van Trân et Son épouse Madame Vuong Thanh Chi. Messieurs Lê Minh Kha et Vuong van Ky ont participé ensemble à la propagation de la foi caodaique jusqu'à leur dernier jour.

Après avoir terminé les travaux du Tam Giao Diên Minh Tân, les rites de culte sont restés inchangés, (le Caodaïsme y est déjà intégré), seulement l''il Divin est accroché au plus haut.

En raison de la présence en ces lieux du Minh Tân d'un culte du Saint 'Tê Thiên Dai Thanh', puis au scandale survenu à Go Ken , on a retranché des éditions 1930-1950 du Thanh Ngôn Hiêp Tuyên (Recueil des Saint Enseignements), les trois textes du Minh Tân. Ils ne sont réapparus que récemment.

Conclusion.

Avant l'apparition de la Voie de Dieu, il y a eu déjà presque en même temps la présence des cinq branches de la religion Minh. Elles ont contribué à éclairer le ciel du Nam Viêt, aider les fils de ce pays à percevoir la Grande Voie, qui devrait se développer rapidement.

Maintenant, de ces cinq branches religieuse, deux ont rejoint le Caodaïsme, trois autres continuent leurs voie avec leurs rites et leurs prières. Mais elles nourrissent ensemble d'excellentes relations.

Etant des adeptes du Caodaïsme, arrivés tardivement, nous tournons nos regards vers le passé et avec prudence nous préservons l'héritage des Anciens, et en même temps nous leur saurons reconnaissance d'avoir apporté leur contribution à la grande cause, quel qu'il soit leur appartenance à Minh Su, Minh Ly, Minh Thiên, Minh Duong, et Minh Tân.

 

Traduction par Le Hoang Viet

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